Mardi 25 septembre 2018
Une définition peut-être ?
Cela pourrait être utile, car la PropTech est un mot que vous allez sans doute entendre un peu partout dans les années à venir, si ce n’est pas déjà le cas !
Le mot PropTech vient des mots Property et Technologie. Ainsi on pourrait croire que la PropTech se limite « simplement » aux nouvelles technologies dans le domaine de l’immobilier. En réalité, l’acceptation du terme, et ce qu’il englobe, est beaucoup plus large que cela.
La PropTech correspond à la vague d’entreprises et startups qui passent par la technologie pour améliorer ou réinventer les services proposés par les acteurs de l’industrie immobilière, à savoir la transaction, la location, la construction, la gestion des actifs, etc. Les produits ou services proposés sont innovants, technologiques et consistent en la création et l’application de nouveaux modèles pour les marchés immobiliers.
Cette évolution est bien évidemment liée au changement de comportement des consommateurs et à l’évolution de leurs attentes, grâce à l’avènement des nouvelles technologies.
Ce qu’il faut aussi garder à l’esprit c’est que la PropTech n’est pas un mouvement isolé. En effet, il est accompagné par d’autres mouvements innovants dans lesquels la technologie joue, là encore, un rôle prépondérant. Nous pouvons par exemple citer, la ConTech qui concerne les villes et bâtiments intelligents, l’économie collaborative, ainsi que la construction, et la FinTech pour la finance.
L’immobilier, la nouvelle cible de l’ubérisation ?
Il apparaîtrait que, depuis peu de temps, l’immobilier soit bel et bien au cœur de l’attention des investisseurs. En effet, depuis 2014, les collectes de fonds, qui permettent de développer rapidement un produit ou un service et de faire tomber les barrières préalablement existantes, ont fortement progressé, comme le montre l'historique des investissements financiers dans l’immobilier. Ci-dessous ▼
► 2016 a, de plus, vu la 1ère start-up de la PropTech se valoriser à plus de 1 milliard de dollars. À sa suite, trois autres start-ups ont aussi suivi le mouvement de cette valorisation exponentielle. Ce qu’il est intéressant de noter c’est le vaste périmètre mis en avant par ces valorisations : tout d’abord dans le périmètre géographique – les start-ups sont de nationalités différentes (Américaines, Chinoises, etc.) - mais aussi dans le périmètre d’activité – toutes évoluent dans des champs différents du monde de l’immobilier -. Ce coup de projecteur a permis, en 4 ans, une levée de plus de 6.4 milliards de dollars pour plus de 800 start-ups prometteuses.
Mais de quels types de start-ups parlons-nous ?
Les start-ups qui font parties de ce mouvement PropTech regroupent de très nombreux pôles d’innovation autour de l’immobilier, ce qui rend difficile leur qualification ainsi que la délimitation de la notion. Par exemple, room.ai travaille dans l’intelligence artificielle, Smart Service Connect dans la communication, Front Door dans l’organisation, etc.
Toutes, néanmoins, conjuguent plusieurs savoir-faire. Une même entreprise peut, pour son service innovant, avoir recourt au big data, aux objets connectés et à la dématérialisation. Cette pluralité n’a qu’un seul est unique but : complètement repenser le processus et les systèmes qui font la structure du monde de l’immobilier. Ces sociétés sont animées par la volonté de tout refaire à neuf et de tout réinventer.
Pourtant, si nous devions faire une grande distinction afin de les classer, nous pourrions dire qu’il existe 2 grands types de start-ups dans la PropTech :
Des métiers à risques ?
Il semblerait que tous les métiers de l’immobilier entrent dans le collimateur de ce mouvement d’innovation. La gestion locative est prise d’assaut par The Guarantor et SMS assist, la transaction par TenX, Opendoor et PurpleBricks, l’immobilier commercial par VTS, et il en existe plein d’autres.
Certes ces nouveaux acteurs, comme dans toute « révolution technologique », viennent mettre à mal des métiers établis depuis des années, mais ils viennent aussi les soulager et en créer de nouveaux. Pour les soulager, certaines start-ups se spécialisent dans le rôle d’intermédiaire – les supporters – facilitant la tâche et le travail de professionnels de l’immobilier. D’autres se concentrent sur la création de nouveaux métiers, comme le coworking dans l’immobilier d’entreprise, le coliving dans l’immobilier résidentiel ou encore le crowdfunding dans l’investissement. Les pilotes de drones et des spécialistes en home staging virtuel viennent s’ajouter à la longue liste de ces nouveaux métiers que vous verrez fleurir d’ici quelques années !
Et la France dans tout ça ?
La France n’est pas en reste et de nombreuses start-ups font désormais partie de ce mouvement technologique qui secoue l’immobilier. Nous pouvons citer Propioo qui s’occupe de l’aspect marketing de la vente des biens des particuliers, Habiteo comme spécialiste de la modélisation 3D immobilière pour les promoteurs, et encore Pinpo, une application qui permet aux agents immobiliers et aux administrateurs de biens de qualifier les contacts qui répondent à leurs petites annoncent par mail ou SMS.